REGA 13.81.

Des Officiers Publics au service d’une clientèle locale, nationale et internationale

 L’Office, Saint-Martin-Laguépie, son Château

un peu d’histoire

Fascé contre-fascé d’or et de gueules de quatre pièces, aux huit cordelières nouées de l’un en l’autre

Ses origines

Les origines de SAINT MARTIN LAGUEPIE (et de LAGUEPIE) sont très anciennes : Un groupe de linguistes a étudié les lieudits, et l’analyse de la toponomie fait apparaitre des noms dont les racines remontent à la préhistoire (fonds préceltique), la protohistoire (fonds celtique), l’antiquité (latin), et au Haut Moyen-Age (germains).

Naturellement, la plupart des mots sont en occitan, classique ou moderne.

Des vestiges d’un four à tuiles, de l’époque gallo-romaine (III-IVème siècle) a été mis au jour sur le plateau du village, secteur de Sommard.

Par ailleurs, les traces d’une ancienne église (l’Eglise Notre Dame) édifiée en 825 est attestée au bord de la rivière Viaur.

À la confluence des deux rivières Aveyron et Viaur, à la limite du Tarn et du Tarn-et-Garonne, l’ancienne Baronnie regroupait en son sein, côté Tarn, l’actuelle commune de SAINT MARTIN LAGUEPIE et côté Tarn et Garonne la commune de LAGUEPIE.

La baronnie fut démembrée en 1790, St Martin rattachée au Département du Tarn, et Laguépie, d’abord au Département de l’AVEYRON, puis en 1808, au Tarn et Garonne.

SAINT MARTIN est un terroir au passé tumultueux et riche d’évènements.

Le château, témoin de faits historiques

Le château surplombe la rivière Viaur.

Sa construction est antérieure à l’an mil, comme beaucoup de châteaux forts dans le secteur.

La première trace écrite du seigneur de La Guèpie, Raymond Bernard, remonte à 1175.

La  croisade Albigeoise

La Croisade des Albigeois se passe dans le sud de la France, de 1208 à 1229.

L’objectif de la papauté et des seigneurs du Nord de la France est double : pour le clergé (à sa tête le Pape Innocent III), parvenir à l’éradication du courant religieux cathare qui s’amplifie, venant dangereusement concurrencer le Catholicisme dans ces terres du Sud ; pour les Seigneurs du Nord, attirés par les territoires du Langue d’Oc, menés par Simon de Montfort, étendre leur pouvoir suzerain.

 La région est alors le théâtre d’une guerre, dont les épisodes les plus célèbres sont : le sac de Béziers, le siège de Toulouse et la croisade des enfants (ou des pastoureaux) à Castelsarrasin.

 Lors de la Croisade, en 1212, Simon de Montfort assiège le château, l’incendie, le rase avec le village.

 De 1218 à 1222, à la suite de nouvelles attaques qui détruisirent plusieurs fois entièrement le Château et le village, le Comte Raymond VII de Toulouse décida la fondation de l’actuelle bastide de Cordes sur Ciel, haut lieu du Catharisme.

 Mais la position stratégique du site incita rapidement le Comte de Toulouse, alors seigneur de La Guépie, à la reconstruction du château et du village.

 Après ces périodes de conflits et faits de guerre, débute l’Inquisition, dont les responsables (Bernard Gui) ont pour mission de confondre les croyants cathares, de parcourir l’Albigeois, le Rouergue et le Quercy, pour que, de prédications en interrogatoires, le Catharisme soit définitivement éradiqué des terres occitanes.

Cependant, il est à noter qu’en 1234, une famille cathare vivait toujours au village, et 10 ans plus tard, les préceptes de cette doctrine y étaient même encore enseignés.

 Par héritage, en 1251, le château revient à la fille de Raymond VII, épouse d’Alphonse de Poitiers (frère de Louis IX), qui l’échange contre le château de Penne.

Bernard de Penne devient seigneur de La Guèpie et débute alors la dynastie de la famille de Penne, alliée de celle de Gourdon, pour 3 siècles environ.

 La Guépie est alors une baronnie, qui étend sa juridiction sur quatre paroisses : Saint Amans (coté actuel de Laguépie) ; Saint Martin, Saint Pierre et Sommard (du côté actuel de St Martin).

La paroisse de Saint Amans faisait administrativement partie de la Guyenne, subdivision du Rouergue. Les trois autres dépendaient de l’administration du Languedoc, subdivision de l’Albigeois.

Pour les différencier, on les nommait La Guepie en Rouergue (Laguépie actuel-82) et La Guepie d’Albigeois (St Martin Laguépie-81).

La Guepie, Ville Franche au XIVème siècle

En 1333, le Seigneur de La Guépie, Olivier de Penne, octroie aux habitants une charte de coutumes permettant ainsi aux villageois de désigner six administrateurs qui ont prêté serment et fidélité au suzerain :

Cette charte de coutumes indique l’existence du castel, de la « Viala » où se trouvaient les fours, les moulins, seigneuriaux ou communaux, la place communale, ainsi que l’octroi de marchés et de foires, et l’autorisation d’ouvrir des hôtelleries : autant d’indices laissant apparaître un lieu d’échanges économiques sur ce point de passage.

La guerre de cent ans

La guerre de Cent Ans enflamme le Sud-Ouest, le Viaur devient une frontière naturelle, à quelques centaines de mètres du château, entre le royaume de France et celui d’Angleterre.

Dès 1337, le Roi d’Angleterre réclama la couronne de France, dans un contexte européen très dégradé tant au niveau sanitaire, du fait des famines successives et des vagues de peste noire, qu’au niveau économique, les tailles et les dimes devenant de plus en plus insupportables pour les paysans et les villes. 

Le 24 octobre 1360, le traité de Brétigny mit fin aux hostilités entre le Roi d’Angleterre et le Roi de France : Édouard III renonçait au titre de roi de France mais obtenait en toute souveraineté, notamment la Guyenne, l’Agenais, le Limousin, le Périgord, le Quercy, outre la création pour son fils aîné Édouard, prince de Galles, la principauté d’Aquitaine.

C’est ainsi que le château de Saint Martin Laguépie fût remis aux anglais pour une trentaine d’années, jusqu’à ce que le fils de Jean II, Charles V, dont le Royaume de France avait perdu un tiers de sa superficie et de ses sujets, décide finalement de rompre l’accord.

En 1369, il partit à la reconquête de ses provinces perdues : les armées anglaises ne surent les défendre, et en 1388, le château de Saint Martin leur fut repris.

Ce conflit prit fin le 29 aout 1475 avec la signature du Traité de Picquigny par Louis XI de France et Édouard IV d’Angleterre. 

Le château, ce témoin des guerres de religions

Le village converti au protestantisme par son seigneur Jean de Melroux, un temple fut édifié en 1561, et l’église de Saint Amans détruite.

En 1579 un accord intervient entre les habitants de la « ville », croyants des deux religions, qui garantit la sauvegarde réciproque des personnes et des biens.

Mais en représailles à des exactions dans les environs imputées à des protestants, le village est attaqué le 1er aout 1592 par la ligue catholique du duc de Joyeuse : Il fait le siège du château, qui est à nouveau rasé avec le village et son seigneur tué.

 En 1598, l’édit de Nantes apporte enfin la paix, et les seigneurs resteront protestants.

 Le frère du baron assassiné relève une nouvelle fois les ruines du château et lui donne un aspect plus résidentiel à la fin du XVIe siècle.

La révolution sonne la fin du château

Sous la Révolution, le château est pillé par les habitants de la région qui s’en servent de carrière, réutilisant les pierres pour leurs propres constructions, matériaux que l’on retrouve dans les deux villages.

Son propriétaire, Le baron de Freissinet, réfugié en Suisse, décède en 1796. 

Héritent ses deux fils Casimir et Louis. Casimir revient pour la première fois en 1827.

Il tient à conserver les ruines du berceau de ses aïeux et fait faire quelques travaux. 

Son frère Louis, en 1844, vend le château à Raymond Maurel, mais Casimir fait casser la vente et le château est partagé en deux.

Casimir conserve les ruines que le public peut actuellement visiter, l’autre partie est vendue. 

Dans les années 70 le château se dégrade de manière importante : il est donné à la mairie de St Martin Laguépie qui l’entretient et entreprend les travaux de consolidation nécessaires.

LE NOTARIAT à LAGUEPIE et SAINT MARTIN LAGUEPIE

Il y existait des notaires dès le milieu du XIIe siècle.

Les chartes de coutumes du XIIIe siècle mentionnent les notaires créés par le comte de Toulouse. A partir d’une ordonnance royale de 1304, le notaire doit déposer le modèle de son seing manuel lors de sa prise de fonction.

Le décret du 29 septembre 1791 remplace les différents types de notaire seigneurial, royal, apostolique par des notaires publics.

Ce métier est défini toujours pour partie par la loi du 25 ventôse an XI (16 mars 1803).

Autorisés par la loi du 14 mars 1928 à déposer leurs archives dans les services d’archives départementales, les notaires ont l’obligation de verser leurs minutes et leurs répertoires de plus de 75 ans, désormais considérés comme archives publiques, librement consultable aux archives départementales.

Les prédécesseurs de Me REGA

Les prédécesseurs de Me REGA, référencés sont :

  • VILLARIS B. 1590-1591
  • VILLARIS Jean 1652
  • VILLARIS Pierre 1660-1667
  • DELIPUY 1660-1661
  • GARRIGUES 1680-1681
  • VILLARIS Jean Pierre 1680-1696
  • MOLINIER Henry 1733-1776
  • VILLARIS Joseph 1762-1775
  • LOUBERS Jean Philippe Nicolas 1770-1807
  • GRANIER Jean 1790-1853
  • MOLINIER Charles François Henry 1796-1818
  • GRANIER Jean Jacques Paul Félix 1853-1900
  • VERGNHES Louis Félix Germain 1900-1947
  • VERGNHES Pierre 1947-1967
  • BOURNAZEAU Henri Pierre 1967-1999
  • MAZET Sylvain 2000- 2002
  • REGA Jean-Christophe depuis 2002

Cette terre de combats, pour un dieu, un roi ou la liberté, reste aujourd’hui une terre d’échanges, de rencontres de cultures, de langues, et de traditions. Proche d’Albi et de Villefranche de Rouergue, l’office notarial a développé une expertise en droit international privé, au cœur de ce terroir, où se côtoient, outre une clientèle locale et nationale, une communauté internationale, appréciant un environnement architectural valorisé, où l’art de vivre en harmonie avec la nature et les saisons devient un atout majeur pour qui aspire à s’éloigner du bruit de la ville et de ses contraintes.

L’Etude en photos

REGA 13. 81.

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Office 13.

8bis ZA La Roque Forcade
Quartier La Pomme - 13720 BELCODÈNE

Office 81.

14 place du moulin
81170 ST MARTIN LAGUEPIE